La crise énergétique a provoqué des changements majeurs. Jean-François Chaury, directeur général d’Advenis REIM, fait le point sur l’état des marchés immobiliers européens et revient sur les conséquences, pour le marché des SCPI, des baisses de parts enregistrées cet été.
Début 2022, l’industrie immobilière était confrontée à diverses contraintes liées à la législation climatique et à la résilience, ainsi qu’aux normes européennes, visant à rendre les actifs immobiliers plus respectueux de l’environnement en termes de consommation d’énergie.
À présent, la hausse des prix de l’énergie, de l’inflation et des taux d’intérêt a précipité le secteur immobilier dans une logique à très court terme, accentuant l’urgence d’accélérer les actions en cours.
Cette accélération est motivée par un changement d’attitude des investisseurs et des banquiers, qui favorisent désormais les actifs labellisés et refusent de financer les biens énergivores. Cette évolution impacte directement les travaux et les rendements des actifs immobiliers à court, moyen et long terme, créant des écarts de valorisation significatifs entre les biens respectueux de l’environnement et les autres.
Les gestionnaires d’actifs se concentrent désormais sur l’évaluation et la reconfiguration de leurs portefeuilles, en se séparant des biens coûteux à entretenir et en privilégiant l’acquisition de biens plus écologiques et récents.